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 Les archives, ou petit tutoriel pour faire un chateau fort avec des livres!

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Vladislav Wolkoff
Vladislav Wolkoff
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MessageSujet: Les archives, ou petit tutoriel pour faire un chateau fort avec des livres!   Les archives, ou petit tutoriel pour faire un chateau fort avec des livres! EmptyVen 24 Aoû - 1:27


"Château fort..."








Vladislav était du genre à toujours avancer. Il ne regardait en arrière uniquement que pour se souvenir des leçons qu’il avait appris, que ce soit en cours ou par le biais d’expériences de la vie. Il voulait toujours en savoir plus, en apprendre plus, progresser. Il n’était pas un fouineur comme on pourrait le penser, il aime juste avoir un tour d’avance pour pouvoir manipuler et obtenir ce qu’il voulait. Il fallait le dire, ce n’était pas une chose simple à faire.

Donc je disais, Vlad’ n’était pas du genre à rester dans le passé, et pourtant, c’était bien dans ce dernier qu’il s’était plongé en ce premier week-end scolaire. Voilà même pas une semaine que la cérémonie d’entrée était passée et que les cours avaient commencés qu’il était déjà fourré dans la salle des archives (oui oui on passe direct à la case archive), presque ensevelit sous plusieurs livres, tel un petit château fort pour l’isoler du reste du monde, le faisant passer pour un rat de bibliothèque, bien qu’il se moquait de l’image qu’il donnait puisqu’il faisait juste ce qu’il voulait. Si ça dérangeait les autres élèves qui passaient leur week-end à traîner et à flemmarder, pour Vlad’ c’était de la simple jalousie. Dans le cas contraire, ils l’ignoreraient tout simplement. Bref, ici au moins il était tranquille.

Sur la table, on pouvait voir des piles de livres. Si on penchait légèrement la tête, on pouvait discerner le titre sur la rainure. La majorité parlaient des guerres sorcières, notamment en Angleterre. Certains traitaient plus précisément du cas de Grindelwald ou de Voldemort, les deux derniers mages noirs reconnu ayant causés pas mal de dégâts. Il y avait également des ouvrages généalogiques de famille de sang-pur, des biographies et tout autres ouvrages ennuyeux pour un adolescent normal. Sauf que lui n’avait jamais été normal. On ne pouvait l’être avec une telle mère comme la sienne. Bref, ici à Poudlard, il n’avait pas à s’en préoccuper, alors il chassa le visage de sa génitrice de son esprit, fuyant ses remarques empoisonnées de vipère.


* Tu n’es qu’un bon à rien !*

* Lâche, tout comme ton père ! *

*Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter d’un fils pareil ! *

Et au milieu de tout ça, des parchemins recouverts d’une écriture fine, rapide, penchée, presque illisible. Seul le serpentard savait se relire, du moins pour le moment. Surtout que c’était écrit en russe, et peu savait le parler dans cette école, ce qui l’arrangeait. Par endroit, des petites tâches d’encres causées par sa précipitation à écrire trop vite, ne la laissant pas sécher correctement et faisant comme un tampon avec sa main. Cette dernière montrait des traces noir elle aussi, signe qu’il griffonnait depuis un moment déjà. Remarquable également par le nombre de parchemins et tous les livres qui l’entouraient. Il ne faisait même pas attention aux personnes autour de lui, aux regards et aux murmures de ceux qui passaient non loin de lui en le fixant comme s’il était un animal étrange. Il était juste concentré dans ses recherches.

A ce moment là, il posait distraitement sa plume dans son encrier sans regarder, occupé à lire avec sérieux un passage du livre qu’il avait en main. Il était de petite taille et si l’on en croyait la reliure, il faisait partie d’une sorte de série, comme une encyclopédie. « Généalogie des familles de sangs-purs de A à Z. Ouvrage A ». A pour Avery sûrement. En tout cas, ce qu’il lisait devait être intéressant car il ne sentit pas qu’il était observé par tant d’yeux, du moins c’est qu’il laissait transparaître.




Dernière édition par Vladislav Wolkoff le Ven 24 Aoû - 17:01, édité 4 fois
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Kathleen Sherwood
Kathleen Sherwood
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MessageSujet: Re: Les archives, ou petit tutoriel pour faire un chateau fort avec des livres!   Les archives, ou petit tutoriel pour faire un chateau fort avec des livres! EmptyVen 24 Aoû - 2:24
"Château fort..."


[Samedi 08 Septembre]

Kathleen révisait. Comme d’habitude, me direz-vous, et vous auriez raison de le faire remarquer. Contrairement aux années précédentes, la Serpentard commençait à douter de ses capacités à obtenir des notes excellentes tout au long de l’année. Malgré les longs mois de vacances qu’elle avait passés en compagnie de précepteurs, elle avait l’impression de n’avoir rien appris. Et si les programmes avaient changé ? Non... Ce n’était pas possible ! Peut-être que cela s’arrangerait au fil de l’année, et que le début de sa cinquième n’était difficile que parce qu’elle était plus fatiguée que les années précédentes... Oui, ça devait être ça.

Les heures s’écoulaient et les élèves partaient et venaient dans la bibliothèque, ne restant que rarement plus d’une demi-heure. Seul un élève semblait être scotché à sa chaise. Il s’agissait de Vladislav Wolkoff, un Serpentard russe de cinquième année, arrivé cette année-même à Poudlard. Kathleen se laissait rarement distraire lorsqu’elle travaillait, mais quelque chose, chez ce jeune homme, ne cessait d’attirer son attention. C’était comme si une certaine agitation, contradictoirement silencieuse et immobile, émanait de lui. Après l’avoir longuement observé, la rousse en vint à la conclusion qu’il était agité de l’intérieur... Elle commença donc à s’intéresser d’un peu plus près à ce qu’il faisait.

Il était assis à sa diagonale, ce qui lui permettait de voir assez aisément les titres des bouquins qu’il lisait. Louchant sur l’un de ses parchemins, elle se rendit bien vite compte qu’elle était incapable de lire ce qu’il avait écrit, tant à cause de son écriture désastreuse que parce qu’il n’écrivait pas en anglais. Kathleen n’avait pas besoin d’être une génie pour déduire ce que faisait le russe : il semblait être très intéressé par les événements plus ou moins récents qui avaient eu lieu en Angleterre ainsi que par les grandes familles de Sang-Pur. Souriant d’abord, elle hésita longuement avant de retourner à ses propres révisions.

Alors qu’elle aurait pu l’aider, car elle le pouvait, la Serpentard avait décidé de le laisser se débrouiller tout seul. Après tout, que gagnerait-elle à tendre la main à un élève avec qui elle n’avait parlé qu’une fois ? Quelqu’un de plus qui lui était redevable, éventuellement, mais ce n’était pas comme si elle était en manque de telles personnes... Se replongeant dans le texte qu’elle écrivait, elle en fut vite ressortie, son regard ne cessant de revenir à son camarade. Il fallait croire que la surchauffe cervicale du brun était telle qu’elle affectait la rousse. Agacée d’être ainsi amusée par le spectacle qui s’offrait à elle, elle décida d’agir.

Elle aurait pu continuer à rire de la galère de son camarade, car oui, à ses yeux, il galérait, mais cela ne faisait que lui faire perdre du temps. Si elle voulait poursuivre tranquillement ses révisions, elle se devait de lui donner le conseil qu’il lui fallait et qui le sortirait de l’impasse dans laquelle il s’enfonçait heure après heure. Ravalant un soupir, elle tira à elle son sac à bandoulière qu’elle avait déposé sur la table et commença à chercher une chose qui devait se trouver à l’intérieur. Lorsque sa main ressortit, elle tenait quatre feuilles de parchemin pliées en quatre. Se levant de sa chaise, elle contourna la grande table de travail et s’approcha de Vladislav.

« Tiens. » murmura-t-elle dans le creux de son oreille afin de n’être entendue que par lui.

Passant ses mains de parts et d’autres de la tête du Serpentard assis, elle ouvrit les parchemins repliés et les déposa sur la table devant lui. Il s’agissait de la liste complète des élèves de Poudlard. Sur chaque parchemin étaient répertoriés les élèves d’une maison, classés par année d’étude, puis par ordre alphabétique. En tant que Préfète, Kathleen avait obtenu cette liste pour pouvoir avoir une vue d’ensemble sur les prénoms de ses camarades et pour également garder une trace des infractions commises par tel ou tel élève grâce à un système de notation composé de symboles. Ne se redressant pas tout de suite, elle ajouta :

« Tu ferais mieux d’interroger les gens, au lieu de t’évertuer à trouver des informations qui n’ont pas encore été écrites dans les bouquins... »

En effet, les événements auxquels le jeune homme semblait s’intéresser étant encore relativement frais, peu d’écrivains avaient eu le temps de rassembler les informations nécessaires à l’élaboration d’un livre réellement complet... D’autant plus que les gens connaissant les informations capitales n’avaient pas réellement envie de les dévoiler au premier écrivain venu toquer à leur porte ! Il fallait sans doute encore un peu de temps avant que les langues se délient et, au vu des derniers événements du monde magique, il y avait fort à parier que cela prendrait au final plus de temps encore !

En confiant cette liste à Vladislav, Kathleen lui permettait de connaître le nom de tous les élèves de Poudlard : il pouvait ainsi faire le tri entre les élèves dont les familles avaient participé de près ou de loin à la bataille. Cela lui donnait l’opportunité de savoir qui interroger. La rousse ne savait pas exactement ce qu'il cherchait, mais elle était persuadée que des interrogatoires valaient mieux qu'une recherche approfondie dans des oeuvres où bien des informations avaient été censurées ou non révélées par les sources. Bien évidemment, la case « archives » était presque indispensable pour qu’il puisse trouver un point de départ fiable : une personne à interroger qui pouvait lui donner de bonnes informations et peut-être le nom de quelqu’un qui détenait l’information qu’il semblait chercher dans ces livres et registres. Cette liste n’était au final pas grand chose, mais elle pouvait se révéler tout de même précieuse.


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Dernière édition par Kathleen Sherwood le Jeu 6 Sep - 11:38, édité 1 fois
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Vladislav Wolkoff
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MessageSujet: Re: Les archives, ou petit tutoriel pour faire un chateau fort avec des livres!   Les archives, ou petit tutoriel pour faire un chateau fort avec des livres! EmptyVen 24 Aoû - 11:53


"Château fort..."








Vladislav était arrivé sur un passage intéressant qui traitait des croyances des familles qui se disaient sang-purs lorsqu’il sentit une présence s’approcher. Il avait déjà remarqué cette élève un peu plus loin qui elle aussi occupait son temps dans les devoirs, même si pour lui ce n’était pas pour l’école, mais qui depuis plusieurs minutes l’observait. Il avait fini par s’en désintéresser jusqu’à en oublier sa présence quelques secondes, trop plongé dans ses lectures. C’est pourquoi il ne la vit arriver qu’au dernier moment, lorsque deux bras passèrent de chaque côté de sa tête pour déplier des parchemins devant ses yeux. Vladislav c’était crispé lors de cette intrusion soudaine. C’était dangereux de le surprendre comme ça par derrière. A cause de sa mère il avait adopté de sacré réflexe de défense. Mais à Durmstrang, il avait appris à se contrôler, donc il n’avait émit aucun geste contre la serpentard et se forçait même à détendre ses muscles en fixant ce qu’elle lui montrait.

« Tiens. » murmura t’elle dans son oreille, Vlad’ frissonnant. Pas pour les raisons que vous pourriez croire. Après tout, une adolescente de 15 ans venait murmurer dans l’oreille d’un ado du même âge. Non non, le souffle chaud de la jeune fille contre son oreille lui avait fait avoir un geste de répulsion, n’étant pas habitué à être ainsi collé. C’est qu’une inconnue brisait tous les codes de l’espace vital. Mais en voyant la liste sous ses yeux, à nouveau il resta immobile et garda le silence. A présent il la reconnaissait. Kathleen Sherwood, préfète de sa maison, lui proposait, comme ça, gentiment, la liste de tous les élèves de Poudlard et des informations diverses et personnelles. Se rendait-elle compte du trésor qu’elle avait entre ses mains. Oh il n’en doutait pas qu’elle en était consciente. Alors qu’il parcourrait rapidement la liste des yeux sans oser la toucher, méfiant (on ne donnait pas de telles informations gratuitement), la voix de la Préfète le tira de ses pensées


« Tu ferais mieux d’interroger les gens, au lieu de t’évertuer à trouver des informations qui n’ont pas encore été écrites dans les bouquins... »

Il ignorait ce qu’elle savait de ses recherches, si elle savait réellement ce qu’il cherchait. Elle avait dû voir les titres de ses livres et se dire que le contenu ne valait pas une discussion directe avec les enfants de ceux qui ont participé à cette guerre, voir questionner les concernés directement. Mais au vu du faible contenu sur ces sujets, il avait l’impression que tous ces « héros de guerre » dont les noms revenaient sans arrêt, du moins ceux encore vivant vu que les trois quart sont morts durant la guerre, n’avaient pas vraiment envie de révéler les coulisses de celle-ci. A croire que les « gentils » avaient beaucoup de choses à cacher. Mais en attendant, les faits sont là : il commençait à être contrarié face à la pauvreté des informations. Tout était dit en surface, beaucoup de choses étaient flous, que ce soit sur la guerre, les mages noirs, leur vie, les familles de sang-pur. Il n’avait presque rien appris sur son père ou la famille Avery dans son ensemble. Il se demandait si les historiens de la magie anglaise n’étaient pas des arnaqueurs, des peureux ou des fainéants. Cette Rita Skeeter, dont il avait survolé un bouquin sur l’ancien directement, Albus Dumbledore, était celle qui avait eu le plus de cran pour obtenir des informations, mais il était clair qu’on ne pouvait pas totalement se fier à ses écrits. C’était bourré de phrases à effet ou de mensonges pour rajouter du dramatique.

Il était parti de l’histoire des guerres, aux familles de sang-pur, pour remonter sur Voldemort et Grindelwald, qui l’amenèrent à lire d’ancienne légende de reliques de la mort il ne savait encore trop quoi. Il se rendait compte au fil de ses lectures qu’il y avait beaucoup de choses gardées cachés volontairement, ce qui donnait envie à Vlad’ d’en savoir plus, surtout sur comment un homme seul pouvait séduire toute une armée de sorciers pour exécuter ses crimes…. En un sens, il était passionné par leur talent de persuasion. Fascinant.

Vladislav jeta un regard en coin à la jeune fille. Il laissa enfin entendre sa voix au fort accent russe, parlant à voix basse pour ne pas attirer la bibliothécaire qu’il avait déjà dû amadouer pour qu’elle le laisse accéder aux archives. Elle avait trouvé sa suspect. C’était pour dire à quel point les étudiants étudiaient ici. En somme, un évènement rare.

- Merci, je supposes.

Il ne voulait toujours pas attraper cette liste sans savoir à quoi il se frottait.

- Néanmoins, je ne peux m’empêcher de demander où est le piège ? Une telle liste ne se donne pas gratuitement.

Quelque chose lui disait qu’avec cette personne, il avait raison de se méfier. Il continuait de la fixer en coin, se forçant à ne pas reculer la tête, le visage de cette fille encore trop prés pour lui. Mais il se devait de garder sa pose pour ne pas donner de chance à la demoiselle de le dominer.

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Kathleen Sherwood
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MessageSujet: Re: Les archives, ou petit tutoriel pour faire un chateau fort avec des livres!   Les archives, ou petit tutoriel pour faire un chateau fort avec des livres! EmptySam 25 Aoû - 19:07
"Château fort..."


En entendant la grave voix de Vladislav lui répondre un « Merci, je suppose. » teinté d’un fort accent russe, Kathleen ne put empêcher un sourire en coin se dessiner sur ses lèvres rosées. Elle ne savait pas tant si c’était sa prononciation exotique qui l’avait faite sourire, ou s’il s’agissait plutôt du « je suppose » qui sonnait presque faux... La Serpentard était persuadée que le jeune homme ne supposais rien du tout, mais qu’il savait, au contraire, que des remerciements étaient de mise. Elle pensait en effet qu’il était assez intelligent pour se rendre compte de la valeur des informations qui se trouvaient sur ces quatre feuilles dont elle avait coincé une extrémité sous un bouquin et dont elle tenait l’autre d’une main pour éviter que les parchemins ne se replient en deux. Elle en eut d’ailleurs la confirmation lorsqu’il avoua lui-même qu’il doutait qu’une telle liste se donne sans que rien ne soit demandé en retour. Lâchant les parchemins qui, comme elle s’y attendait, se replièrent d’eux-mêmes, la demoiselle se redressa un peu et fit glisser ses bras sur le torse du brun derrière lequel elle se trouvait, forçant celui-ci à appuyer son dos contre le dossier de sa chaise.

Vous connaissez la fameuse règle d’or « Ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas qu’on te fasse. » ? Bah Kathleen, ce principe, elle ne l’a jamais respecté, et elle ne le respectera peut-être jamais. Si quiconque avait eu l’audace de poser ses bras ainsi sur elle, elle lui aurait pété le nez d’un bon coup de coude bien placé. Si elle ne respectait pas la formule écrite plus haut, c’est tout simplement parce qu’elle la trouvait aberrante ; personne ne réagissait de la même manière face à une action. Par exemple, elle avait rencontré des gens qui ne supportaient pas les contacts physiques, alors qu’elle en connaissait d’autres qui en étaient friands et qui n’attendaient que ça : qu’une personne les prenne dans ses bras. Pour faire bref, Kathleen ne se basait pas sur ce qu’elle détestait ou appréciait pour tenter de savoir si la personne en face d’elle allait apprécier ou non ce qu’elle s’apprêtait à faire. Enlaçant toujours Vladislav de ses deux bras, elle fit mine de réfléchir, le regard perdu dans le vide, puis elle se pencha finalement un peu pour lui glisser sur un ton qui semblait être un mélange d’amusement, de sérieux et de provocation :

« T’as raison mon Loupiot, rien n’est gratuit, et surtout pas avec moi. Par contre, je ne vais pas te tendre le moindre piège ; je vais au contraire être très claire avec toi... Si tu veux que je te laisse ces parchemins, il va falloir que tu me dises ce que tu cherches avec tant d’ardeurs. Et ne pense pas me berner en me disant que tu ne fais rien de plus que t’instruire ; je sais différencier une personne avide de savoir d’une personne qui fait des recherches personnelles ! »


Kathleen avait passé tellement de temps à la bibliothèque qu’elle avait fini par savoir repérer ceux et celles qui étaient présents pour leurs études des élèves qui venaient afin de trouver des informations qui n’avaient rien à voir, que ce soit de près ou de loin, avec de l’instruction. Elle avait ainsi découvert qu’un élève de Gryffondor faisait des recherches sur les Chartiers dans le but de s’en procurer un à la fin de sa scolarité, qu’une élève de Serpentard avait, durant les vacances d’hiver, concocté dans le plus grand secret, du moins le croyait-elle, un philtre d’amour pour l’administrer à l’un de ses camarades et qu’un Serdaigle faisait de l’insomnie. Ce n’étaient pas des informations capitales, certes, mais Kathleen savait que chaque chose qu’elle découvrait au sujet des autres pouvait lui être un jour utile. Défaisant l’emprise qu’elle avait sur Vladislav, elle contourna la chaise sur laquelle il était assis pour s’asseoir sur la table de bois. Bien évidemment, elle ne prit pas place juste en face de lui, mais un peu sur le côté. Croisant ses jambes, elle fit mine de déplisser sa jupe avant de tendre sa main droite à son camarade, lui demandant dans un murmure et en souriant :

« Alors, marché conclu ? Les listes pour la vérité... »

Elle avait apparemment chuchoté trop fort, car un « shhht ! » surexcité et sans aucun doute fait par la bibliothécaire se fit entendre de l’autre côté d’une étagère. Retenant un soupire, Kathleen se contenta de lever les yeux au ciel en guise d’agacement. Rapportant son attention sur le brun, elle attendit d’obtenir sa réponse. D’ailleurs, celle-ci n’avait pas intérêt à être autre que « oui » ou « non ». La rousse détestait ceux et celles qui tentaient par tous les moyens de changer les clauses des propositions qu’elle leur faisait. Il était même arrivé qu’elle envoie bouler une personne qui avait essayé de modifier le marché. La jeune fille en question s’était alors mise à la supplier, s’exclamant qu’elle acceptait finalement la proposition de Kathleen, mais cette dernière était restée intraitable. C’est donc les yeux rivés sur le Serpentard qu’elle patienta, observant chaque détail de son visage, comme si elle parviendrait à y décrypter quoi que ce soit. Il n’était pas rare que les gens se sentent mal à l’aise quand elle les fixait ainsi. Elle donnait en effet l’impression d’être en train de les passer au rayon X.


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Vladislav Wolkoff
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MessageSujet: Re: Les archives, ou petit tutoriel pour faire un chateau fort avec des livres!   Les archives, ou petit tutoriel pour faire un chateau fort avec des livres! EmptySam 25 Aoû - 22:24


"Château fort..."








Vladislav continuait de fixer en coin le visage de la préfète qui était toujours penchée sur lui, discernant son sourire lorsqu’il se mit à parler. Il se demandait bien ce qu’il y avait d’amusant. Les lèvres de l’adolescente quittèrent son champ de vision et son regard fut attiré par la liste convoitée dont le parchemin se refermait, Kathleen l’ayant lâché.

Puis il sentit les bras de la jeune femme l’enlacer, ses mains glissant contre son torse, l’obligeant à reposer son dos contre le dossier de sa chaise. Face à ce contact bien trop présent d’une femme qui restait encore une inconnue aux désirs encore méconnus, Vlad’ serra fortement son poing droit, comme un point d’encrage pour contenir sa tension d’être ainsi touché et se forcer à ne pas bouger. Aucun doute qu’elle devait sentir comme il était tendu dans ses épaules. Le russe était tout sauf habitué au contact. Très peu on eu le droit de le toucher, et encore plus rares sont ceux qui ont eu le droit de l’enlacer sans qu’il ne les repousse. Mais actuellement, il se devait de se contenir, curieux de connaître les conditions pour obtenir cette liste. Il se devait de jouer le jeu pour le moment.

C’est alors qu’elle se remit à parler. Toujours à voix basse et ses lèvres proche de son oreille, ce qui commençait à sérieusement le gêner. « Mon loupiot ». Sérieusement ? Elle l’a trouvé où celui-là ? Il ne fit pourtant aucun commentaire, écoutant plutôt ce qu’elle voulait en échange de cette liste. C’est alors qu’un grand sourire en coin se dessina sur les lèvres de Vladislav. Il se détendit soudainement, se fichant à présent des bras de la jeune fille sur lui. Son esprit avait totalement obstrué cette gêne, trop amusé par sa demande. Décontracté, il croisa les bras sur sa poitrine et replia sa jambe gauche sur celle de droite. Elle lui demandait tout simplement le pourquoi de ses recherches. Ce n’était pourtant pas compliqué, il suffisait juste de lire les journaux et de faire le lien avec les ouvrages qu’ils utilisaient actuellement pour comprendre. Kath’ choisit ce moment pour s’éloigner, le contournant pour s’asseoir sur la table en bois qu’il occupait, croisant les jambes et faisant mine de lisser sa jupe. Au moins, elle avait eu la décence de ne pas se mettre en face de lui.

« Alors, marché conclu ? Les listes pour la vérité... »

Au « Shht » de la bibliothécaire, Vlad’ retint de peu un léger ricanement d’amusement qu’elle se fasse griller ainsi. Une réaction pas assez étouffée pour qu’elle ne le remarque pas. Il l’observa rouler des yeux. C’était une bien belle nouvelle personnalité qu’elle lui présentait. Un peu…. Capricieuse. Du genre à ne pas aimer qu’on la gronde, qu’on la reprenne ou même qu’on lui dise non.

Loin d’être perturbé par le regard de la serpentard, il se demandait si elle attendait un simple oui ou non de sa part. Ce n’était pas vraiment son genre. Il n’allait pas lui dire non. Ni lui dire oui. Il allait juste lui donner ce qu’elle voulait, puisqu’elle n’était pas assez observatrice ou intelligente pour avoir compris ce qu’un premier année aurait trouvé lui-même. Il prit donc la parole, ne cachant pas l’amusement qui transperçait dans sa voix, ressortant encore plus son accent russe.

«  Kathleen Sherwood, préfète de Serpentard mais pas très perspicace. Tu n’es pas sans savoir qui je suis et surtout pourquoi je suis ici et non à Durmstrang en train de terminer tranquillement ma scolarité. D’un coté, tu as les journaux et ces foutus fouineurs qui n’ont rien de mieux à faire que de pourrir la vie d’un ado’ qui n’a rien demandé mais dont le seul tord est d’être apparemment le fils du mangemort Avery. Et de l’autre côté, tu as le dit fils qui a grandit en Russie, loin de vos histoires anglaises, qui se retrouve face à tout ça alors qu’il y a encore quelques semaines, j’ignorais qui était vraiment mon père. De ce fait, il semble logique que ce garçon cherche à en savoir un peu plus sur le sujet, dans une quête d’en apprendre plus sur un père jamais connu ou juste pour paraître moins idiot et avoir de quoi se défendre dans le cas où « de gentils écoliers » s’amuseraient à jouer aux « héros » face « au méchant fils de mangemort, qui plus est à Serpentard ». Car il faut dire que cette maison à une sacrée réputation de ce que j’en ai entendu pour le moment. Est-ce que cette réponse te satisfait ou je dois aller dans les détails inutiles ? »

Quoi qu’il lui avait déjà fait cadeau de quelques détails que lui seul pouvait savoir. De toute façon, il semblerait que sa vie privée ne lui appartienne plus donc autant s’y faire tout de suite. Merci les journalistes. Les pauvres n’avaient pas eu de ragots croustillants à se mettre sous la dent depuis un moment. Ils devaient être affamés.

En revenant vers le moment présent, plus précisément vers Kathleen, il se moquait totalement s’il l’avait énervé ou non. Elle lui avait demandé la vérité, pas comment il devait lui donner. Considérant avoir accompli sa part du marché, il n’accepterait pas qu’elle ne tienne pas sa parole et récupère la liste qui n’est pas censé bouger du bureau. Elle était à lui à présent. Du moins le temps de recopier ce qui l’intéressait, après elle pouvait très bien la reprendre il s’en moquait. Il attendait de voir sa réaction avant de se mettre au travail, juste au cas où elle serait une menteuse.

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Kathleen Sherwood
Kathleen Sherwood
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MessageSujet: Re: Les archives, ou petit tutoriel pour faire un chateau fort avec des livres!   Les archives, ou petit tutoriel pour faire un chateau fort avec des livres! EmptyDim 26 Aoû - 2:09
"Château fort..."


Qu’est-ce qu’il avait l’air bête, à sourire ainsi. Elle était juste en train de lui présenter le marché et non pas de lui faire un strip-tease, il pouvait donc faire disparaître ce sourire d’imbécile heureux qu’il s’était mis à afficher. Peu à peu, le jeune homme s’était décontracté, commençant à s’asseoir d’une manière qui semblait être un peu plus confortable. Tant mieux pour lui s’il se sentait soudainement plus à l’aise ! Si cela pouvait lui permettre de délier sa langue de vipère et de donner les informations que Kathleen cherchait à avoir, ce n’était que bénéfice pour elle. Durant l’été, elle s’était rarement retrouvée face à quelqu’un qui s’était permis de s’asseoir de cette manière. Il faut dire qu’au vu des gens qu’elle avait côtoyés, ce n’était pas étonnant : ayant tous grandi dans des familles riches où l’éducation se faisait de manière stricte, aucun des sorciers qu’elle avait vus pendant ses vacances ne se serait installé avec tant de nonchalance, surtout pas en présence de leurs parents... Lorsque ces derniers n’étaient pas là, il arrivait que certains jeunes se décontractent, mais en leur présence, cela n’arrivait jamais.

Kathleen avait bien entendu Vladislav rigoler, mais elle n’avait pas réagi plus que cela, ne sachant pas si son amusement était dû à la réaction agacée qu’elle n’avait pas su retenir, à la surexcitation évidente de la mégère, pardon, sorcière qui s’occupait de la bibliothèque ou à une toute autre raison. Quoi qu’il en soit, elle se fichait pas bien mal de savoir ce qui l’avait fait rire. Après tout, elle, elle n’était pas là pour déconner, contrairement à ce que l’on pouvait penser, mais bel et bien pour conclure un marché. Elle voulait des réponses, et elle était bien décidée à les obtenir. Si le russe refusait l’accord, il perdait des informations qui, Kathleen en était sûre, pouvaient lui être fort utiles, et elle se contenterait de trouver une réponse à sa question d’une autre manière. Après tout, elle était patiente, lorsqu’il le fallait et, bien que très curieuse, elle était prête à attendre des semaines, voire des mois, avant de pouvoir découvrir ce que l’étranger tentait de trouver dans ces bouquins et registres.

Finalement, Vladislav prit la parole. Plus il parlait, et plus Kathleen comprenait que la main qu’elle lui tendait n’allait pas être serrée. A vrai dire, le russe n’avait pas eu à la serrer. Sa réponse, longue, détaillée et ponctuée de quelques répliques que certains auraient jugées cinglantes, suffit à elle seule à faire comprendre à la rousse que l’accord avait été passé et, mieux que ça, accepté dans son entièreté. Baissant peu à peu sa main, la Serpentard, finit par la poser sur le bord de la table, s’appuyant sur elle tout en écoutant avec attention le monologue du brun. Elle ne pouvait que s’amuser du nombrilisme dont faisait preuve Vladislav ; c’est donc avec un sourire amusé qu’elle accueillit son discours. Un raclement de gorge aigu extirpa la rousse de son immobilité. Tournant la tête, elle vit que la bibliothécaire l’observait la bouche pincée et le regard dur. Haussant les épaules en levant ses mains comme si elle ne savait pas ce qui lui était reproché, Kathleen secoua même la tête en signe de dénégation, jouant l’ignorante jusqu’au bout. La sorcière dut croire en son innocence, car elle disparut derrière le rayon, partant sans doute à la recherche d’un autre groupe en pleine discussion.

« Il faudrait que tu cesses de croire que tu es le centre du monde et que ta petite histoire familiale est connue de tous. » Lâcha Kathleen après avoir attendu un instant pour s’assurer que la bibliothécaire s’en était allée assez loin pour ne pas entendre son murmure à peine audible. « Vladislav Wolkoff, alias le Loupiot égaré, tu vas finir par apprendre à tes dépens qu’ici pas tout le monde ne lit les torchons que certains nomment journaux. Ce n’est pas parce qu’une partie de la population sorcière se contente de ce qui est écrit par des journalistes qui, cela dit en passant, modifient la plupart du temps les informations à leur sauce afin de les rendre intéressantes et stimulantes pour le public, que tout le monde accepte de gober ces renseignements dont la véracité laisse à désirer. Si un sujet m’intéresse réellement, et seul Merlin sait la fréquence à laquelle pareil intérêt s’éveille en ma personne, je préfère interroger directement la source, quand c’est possible. Finalement... Loin de moi l’idée de faire dégonfler tes chevilles ou te faire descendre de ton piédestal par des coups de pied au cul, mais tu es loin d’être le seul descendant de Mangemorts dans cette école. Et si ça te rassure, tu peux immédiatement cesser tes recherches si ton but est de te défendre face aux « héros », comme tu dis, parce qu’ici c’est rare qu’on nous fasse chier. Alors maintenant, la question est... » Elle s’empara des quatre feuilles de parchemin, les replia en quatre et les coinça entre son index et son pouce de la main droite avant de les tendre au jeune homme. « Est-ce que cela t’est utile parce que tu cherches à en savoir plus sur ton père, ou est-ce que je peux les récupérer étant donné que tu n’auras pas vraiment à te défendre contre qui que ce soit ? Je t’en prie, va donc dans les détails inutiles... »

Kathleen n’avait pas montré, dans ses paroles, la moindre trace d’énervement. Elle s’était même montrée étrangement calme et s’était « juste » contentée d’être provocatrice à souhait. Si sa mère l’avait entendue utiliser certains des mots qu’elle avait employés, elle aurait très certainement fait des sauts au plafond. Emma Rowle était en effet de celles qui veillaient à toujours avoir un langage irréprochable et poli. Selon elle, il était tout à fait possible d’être agressive sans avoir à devenir grossière. Selon sa fille, en revanche, un mot trash bien placé ne faisait jamais de mal ! La manière dont Kathleen avait, à la fin de son discours, tenté de prêcher le faux pour avoir le vrai était presque déconcertante, tant elle l’avait fait avec facilité. Si Vladislav s’emparait des parchemins, alors cela voulait dire qu’il cherchait à obtenir des informations concernant son père. Si, au contraire, il les lui laissait, alors sa crainte n’était en réalité que celle de se sentir idiot de par son ignorance concernant l’Histoire anglaise. La dernière phrase de la rousse pouvait sembler être une demande farfelue quand, en réalité, elle n’était qu’une provocation supplémentaire.  


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Vladislav Wolkoff
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MessageSujet: Re: Les archives, ou petit tutoriel pour faire un chateau fort avec des livres!   Les archives, ou petit tutoriel pour faire un chateau fort avec des livres! EmptyDim 26 Aoû - 15:02


"Château fort..."










Et bien et bien. La bibliothécaire semblait avoir un sérieux problème avec la préfète de serpentard. Une fois le dragon des lieux repartit à son bureau, Kathleen reprit la parole. Il devait dire qu’elle l’amusait beaucoup. Il se demandait si tous les serpentards étaient aussi idiots, voir tous les anglais. Elle cachait son ignorance dans des insultes non dissimulées, cherchant à inverser les rôles pour le faire paraître bête, mais sans succès. Vlad’ avait encore du mal à comprendre ce pays et ses habitants. Si elle ne lisait pas les journaux, c’était alors son problème de ne rien savoir. En effet, les journalistes anglais avaient le chic d’écrire n’importe quoi. Mais ces « torchons » restent une base pour connaître l’actualité, ainsi que les ragots de couloir qui se répandent très vite. Par la suite, à nous d’avoir l’intelligence de vérifier les informations. Certains peut-être croyaient bêtement ce qu’il y avait décrit dans les journaux, mais d’autres faisaient preuves d’intelligence. Il trouvait ses propos idiots en un sens. Mais bon, il comprenait du coups pourquoi elle paraissait ignorante. Il trouvait ses méthodes du coup très pauvre si elle voulait tout savoir. De plus, pour interroger une source sur un sujet, il faut avoir connaissance du dit sujet. En quelque sorte finalement, ce qu’elle lui sortait n’avait pas de sens. Elle laissait penser que malgré son ton très calme, il l’avait piqué au vif, sinon elle ne perdrait pas son temps à lui dire tout ça. A croire qu’elle avait besoin de justifier son ignorance.


« Tu es loin d’être le seul descendant de Mangemorts dans cette école. »



Sans déconner ? Il pensait pourtant que les mangemorts étaient des sortes de chiens chiens stérilisés par le maître pour ainsi plus se concentrer sur leur mission de conquête du monde plutôt que de perdre leur temps au lit ? Mince alors, lui qui se croyait unique au monde ! Mais quelle blague. A présent, il était pressé d’entendre ce qu’elle avait encore à dire, juste pour s’en amuser, le reste ne l’intéressant pas. Elle ne faisait que lui dire des banalités affligeantes et des insultes en pensant l’énerver là où lui avait dû toucher un petit peu son orgueil, qu’elle en ait conscience ou non. Il se demandait une seconde si elle avait vraiment réfléchit avant de répondre. Il en doutait. Puis il la vit reprendre la liste sous son regard. Elle venait de passer cinq minutes à l’insulter, mais c’était bien ce geste, et uniquement ce geste, qui agaça le russe. En Russie, un accord était un accord. Apparemment, ce pays était trop laxiste avec les menteurs et les lâches. On lui aurait coupé la main d’ainsi trahir sa parole. Il savait à quoi s’en tenir à présent. Elle ne valait pas mieux que les autres. Décevant. Et en plus madame était gourmande et en redemandait. Futur femme insatiable. Vladislav soupira. Il se leva, empila les livres et les mit sur le chariot qui rangeait les livres. Comme dans une bibliothèque moldu en somme, mais avec le côté magique. Il était dérangé et n’avait plus la tête à présent à continuer ses recherches. De toute façon, ça devenait répétitif à force. Puis, il roula ses parchemins et rangea ses affaires dans son sac, se moquant de faire attendre la capricieuse. Sa mère l’aurait adoré, pas de doute, elles étaient pareils. Si elle en intimidait d’autres, et il se demandait bien en quoi mais son assurance montrait que d’habitude, elle menait la danse, Vladislav n’était aucunement impressionné par la « duchesse » et s’approcha d’elle. Plus grand qu’elle, Kath’ devait lever la tête pour continuer de le regarder dans les yeux, à moins qu’elle n’ai une obsession pour son torse, ce qui expliquerait les mains baladeuses. Il reprit la parole, hésitant à parler russe pour l’embêter et la faire paraître encore plus bête, mais il s’en empêcha.

« Vous les anglais, vous êtes comme des petits caniches, vous aboyez beaucoup, mais finalement vous ne faites pas vraiment de mal au final. Certes, je ne suis pas le centre du monde. »


Il ne put bloquer un léger rire d’amusement à cette idée saugrenue bien que sa voix ne reflétait aucun réel amusement, et surtout pas ses yeux qui semblaient aussi glacials que les nuits d’hiver de Sibérie.


« Mais en tant que préfète de Serpentard, il me semble que ton travail est d’en savoir un minimum sur tes « protégés ». Et à en voir la liste que tu as, je pense ne pas avoir tord. De plus, n’oublie pas que je viens de Russie. Crois le ou non, mais vous n’êtes pas vous non plus le centre du monde et tout le monde ne suis pas vos us et coutume comme vous semblez le croire. A Durmstrang, les choses se passent bien autrement. »

Notamment à coup de magie noir. Les élèves se faisaient souvent justice eux-même. S’il était encore à Durmstrang et qu’un enfant dont les parents avaient été victime de Avery ou d’un autre mangemort avait appris qu’il était le fils de l’un d’eux, il y aurait déjà eu des règlements de compte. Mais apparemment, en Angleterre, ils préféraient se faire pisser dessus et laisser un enfant, pardon un bébé de un an, faire le sale boulot à leur place et ensuite l’accuser de tout leurs maux. Ils aimaient aussi beaucoup prendre le bon rôle une fois le boulot fini par d’autres et sous entendre qu’on leur devait tout. Des petits rois du monde ramasseurs de miettes pour faire bonne figure. Et cette fille l’aidait pas à changer sa vision des choses pour le moment. Il prit sans hésitation les papiers coincés entre les doigts de la préfète, considérant avoir pleinement conclu la part de son marché. Il lui avait dit chercher des informations sur son père, et c’était vrai. Savoir le pourquoi, finalement, ça ne regardait réellement que lui, donc elle se contentera de ce qu’elle veut croire.

« En savoir plus ne te servirais à rien, à moins que tu ne voue une passion secrète en ma personne. »

Il n’avait pu s’empêcher cette petite image très drôle pour lui montrer à quel point son insistance était malsaine. Elle était quoi, une harceleuse ? Une obsédée ? Après tout, en quoi sa personne l’intéressait, s’en était flippant. Il tourna finalement le dos à cette gamine dont la couleur de sa peau lui rappelait celle des pois chiche crue, vérifiant qu’il avait bien récupéré la liste qu’il voulait avant de la ranger dans une poche intérieur de sa robe. Il n’avait plus rien à faire ici à présent et se moquait bien de ce penserait la demoiselle. Il avait obtenu ce qu’il voulait (ce qui est le plus important au final) et allait juste se poser dans un endroit calme, recopier cette liste et lui rendre plus tard.

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Kathleen Sherwood
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MessageSujet: Re: Les archives, ou petit tutoriel pour faire un chateau fort avec des livres!   Les archives, ou petit tutoriel pour faire un chateau fort avec des livres! EmptyLun 27 Aoû - 2:16
"Château fort..."


Une seule phrase prononcée par Vladislav permit à Kathleen de comprendre qu’au final, le russe n’avait rien écouté. Ou peut-être avait-il écouté, mais qu’il avait commis la grossière erreur de tirer des conclusions de ce qu’elle avait dit. S’il y avait une chose à éviter, c’était bien celle-là : déduire quoi que ce soit des paroles qu’elle prononçait. Avec la demoiselle, la règle était simple : elle disait les choses clairement et chaque mot, quel qu’il soit, avait son importance. Pour elle, le fait de dire que pas tout le monde agissait de cette manière ne signifiait nullement et en aucun cas qu’elle faisait partie de ces exceptions-là. Ainsi, tant qu’elle ne disait pas une phrase telle que « sorciers dont je fais partie », alors il ne fallait surtout pas croire qu’elle agissait de la manière qu’elle venait de décrire. Hors, le fait que le russe insinue qu’elle n’avait pas cherché à en savoir plus sur lui ne pouvait signifier qu’une chose : il la prenait pour l’une de ces personnes dont elle avait fait mention simplement pour lui rappeler qu’il ne devait pas prendre pour acquis que tous les sorciers suivaient l’actualité. Un peu plus et elle se frappait le front du plat de sa main.

La Serpentard était pourtant persuadée d’avoir dit comment elle-même fonctionnait : elle préférait interroger les sources que de se contenter des choses écrites dans les journaux, mais comment diable pouvait-elle savoir qu’elle devait interroger telle personne si elle ne se penchait pas un minimum sur l’actualité, aussi déformée soit-elle par les reporters ? Comment son intérêt pouvait-il s’éveiller si elle n’écoutait pas ne serait-ce qu’un peu les bruits de couloir et si elle n’était pas poussée, par la curiosité, à lire les nouvelles ? Vladislav devait soit avoir de la peine à comprendre l’anglais, soit il faisait des liens entre des choses qui n’en avaient pas, soit Kathleen avait manqué de clarté. Dans tous les cas, les choses se devaient d’être mises au clair. Avant même de dire quoi que ce soit, le jeune homme s’était levé et avait pris le temps de ranger ses affaires. La Préfète ne l’avait pas coupé dans son élan, sentant qu’il allait finir par reprendre la parole, ce qui n’avait évidemment pas manqué. Ainsi, lorsqu’il s’était adressé à elle, il se trouvait debout, ce qui l’avait forcée à lever la tête.

Abasourdie par l’absurdité de la situation, Kathleen ne montra pas la moindre résistance lorsque le brun s’empara des parchemins. Il lui lança une dernière phrase avant de tourner les talons. En plein conflit intérieur, la rousse en vint finalement à la conclusion qu’elle ne pouvait pas le laisser partir comme ça, sans lui avoir expliqué une nouvelle fois les choses. Peut-être se devait-elle, au final, de lui avouer l'hypothèse qu’elle avait émise. Il allait peut-être la prendre pour une folle. Oui. Peut-être. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, la rousse se tourna sur la table et, perdant toutes notions d’éducation, elle s’allongea presque sur le bois pour atteindre son sac qu’elle attira à elle dès que sa main se referma sur la lanière. Fouillant à l’intérieur, elle en sortit un morceau de papier journal froissé. Lorsqu’elle se retourna, Vladislav avait déjà disparu de son champ de vision. Quittant la table, elle s’en alla à sa poursuite, le forçant d’un coup d’épaule à s’engouffrer entre deux étagères.

« Vladislav Wolkoff, né en Russie le mardi 14 Janvier 1992, fils d’Anna Wolkoff et supposé descendant d’Avery. La veille de ta naissance, la lune était à son premier quartier. »

Lâcha-t-elle lorsqu’ils se retrouvèrent face à face entre les deux grandes étagères de bois qui croulaient sous les livres. Par ces mots, elle espérait lui faire comprendre que, contrairement à ce qu’il semblait penser, elle faisait plus encore que se contenter du minimum. En effet, les dates de naissance et le nom des parents des élèves n’étaient pas confiés aux Préfets. Elle avait parlé en chuchotant de manière à n’être entendue que de lui. Sous la main qu’elle avait posée sur le torse de Vladislav se trouvait l’article de journal qu’elle avait sorti de son sac. L’article en question, ayant paru au milieu du mois d’août, faisait mention du fait que la femme d’Avery avait été retrouvée en Russie et convoquée par les employés du Ministère. Une enquête à son sujet avait été ouverte, mais le fils du couple avait, selon les journalistes, été admis à Poudlard pour y finir sa scolarité. Ni le nom de la femme, ni celui du fils n’étaient mentionnés dans les quelques lignes dont l’article était composé.

« Ce n’est pas parce que j’ai dit qu’ici pas tout le monde lisait les journaux que je fais partie de ces gens qui aiment rester dans l’ignorance. Je ne me contente pas de croire les journalistes, je ne gobe pas non plus tout ce qui est relaté dans les journaux ; comme je l’ai dit, je préfère obtenir mes informations à la source directement... Cependant, tu te doutes bien que je dois, pour savoir à qui m’adresser, me tenir un minimum informée des événements qui se produisent, et pour ce faire, les journaux, bien que remplis d’inepties, restent une case par laquelle je me dois de passer. Peut-être qu’au final tu as raison. Peut-être que je voue bel et bien une passion secrète en ta personne, car jamais je n’aurais pris la peine de donner autant d’explications à qui que ce soit d’autre. Quoi qu’il en soit, il me semble que tu t’es trompé en ce qui me concerne... Mais soit, mets-moi donc dans le même panier que l’entièreté de la population anglaise. Ne désirant pas t’importuner, je vais cesser d’aboyer à tes pieds tel un petit caniche, et je vais garder pour moi l’hypothèse que je me suis faite te concernant. Je te souhaite bonne chance dans la suite de tes recherches, Vladislav. Puisse la liste que je t’ai confiée t’être utile. »

Détachant sa main du torse du jeune homme, elle laissa l’article de journal tomber à ses pieds. Se retournant, elle sortit d’entre les étagères et faillit entrer dans la bibliothécaire. Ce fut cette dernière qui s’excusa. Kathleen s’apprêtait à lui répliquer qu’il n’y avait pas de mal quand la femme commença à se confier à elle dans un murmure, décrétant qu’en tant que Préfète et élève respectueuse, elle pouvait éventuellement l’aider à mettre la main sur « les malotrus » qui la faisaient « tourner en bourrique ». Il était vrai que la Serpentard n’avait jamais osé chuchoter dans la bibliothèque durant ses quatre premières années au sein de l’école, et seul Merlin savait le temps qu’elle y avait passé ! La bibliothécaire lui avoua qu’elle avait l’impression d’entendre des voix et des chuchotements alors que personne ne semblait parler. Sur les bons conseils de la rousse, elle prit une pause afin d’aller boire un café bien noir, laissant les quelques élèves seuls dans l’immense pièce. Kathleen lança un dernier regard à Vladislav, par dessus son épaule, avant de retourner s’installer à sa place.


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Vladislav Wolkoff
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MessageSujet: Re: Les archives, ou petit tutoriel pour faire un chateau fort avec des livres!   Les archives, ou petit tutoriel pour faire un chateau fort avec des livres! EmptyMar 28 Aoû - 0:05


"Château fort..."










Ignorant ce qu’il se passait dans son dos, c’est-à-dire une préfète en train de s’allonger sur la table pour choper son sac- Vladislav se dirigeait calmement vers la sortie pour ne pas attirer le courroux de la bibliothécaire. Il avait pour objectif de sortir d’ici, mais apparemment, il allait devoir repousser ses plans pour plus tard lorsqu’il sentit une personne le pousser entre deux rayons. Kathleen Sherwood. Elle ne lâchait pas l’affaire celle-là. Que lui voulait-elle encore ? Madame aurait-elle le syndrome dû « c’est moi qui aurait le dernier mot » ? Mais sauf que lui s’en moquait de ce qu’elle avait à dire puisqu’il avait obtenue ce qu’il voulait.

Alors qu’elle lui révélait sa fiche d’identité, il croisa les bras tout en appuyant son dos contre le bois d’une étagère. Si elle cherchait à l’impressionner en lui révélant qui il était, ça fonctionnait. Un peu. C’est bien, elle savait pêcher des informations. En gros, elle lui disait qu’il ne se trompait pas sur elle : il allait devoir s’en méfier de cette petite fouineuse. Par contre, il se demandait pourquoi elle s’intéressait tant à sa vie.

Face à face, la serpentard avait posé sa main sur son torse – ça en devenait une habitude- bloquant une feuille entre son corps et ses doigts. D’ici, il ne pouvait pas trop voir ce que c’était. Mais on dirait une page d’article, peut-être celui qui concernait le procès de sa mère et son intégration à Poudlard. Elle voulait quoi, lui prouver qu’elle n’était pas si bête ? Qu’elle lisait quand même les journaux malgré ce qu’elle avait sous entendu plus tôt ? Qu’elle savait pêcher des informations qui n’apparaissaient pas dans les journaux ? Finalement, il se demandait surtout pourquoi elle dépensait tant d’énergie à se justifier devant lui. Ils ne se connaissaient même pas. Il écouta en silence son monologue, continuant de se demander pourquoi elle lui disait tout ça. Il se demandait même, au vu de ses paroles, si elle-même ne se le demandait pas. Sauf qu’elle n’avait pas pigé un truc. Il se moquait bien de ce que l’on pense de lui, tant qu’il obtenait ce qu’il voulait, ce qui était le cas. Mais apparemment, elle ne voulait pas qu’il se trompe sur elle. Elle s’obstinait à vouloir lui faire comprendre que c’était une personne intelligente etc. C’est bon il avait compris, mais en fait il s’en moquait un peu. Ils n’étaient pas amis, alors finalement ce qu’il pourrait penser d’elle n’avait pas d’importance. Sauf pour elle. Il avait du mal à comprendre ses réactions. Si elle ne voulait pas que l’on se trompe sur elle, qu’elle apprenne à parler plus clairement. Elle sous entendait des choses et après elle te harcelait pour que tu piges ce qu’elle tentait d’expliquer. Ce qui cause du coup de sacrées pertes de temps. Bon elle a fini ? C’est bon il avait compris, elle n’était pas une stupide ignorante.

"Peut-être qu’au final tu as raison. Peut-être que je voue bel et bien une passion secrète en ta personne, car jamais je n’aurais pris la peine de donner autant d’explications à qui que ce soit d’autre."

Il ne put s’empêcher de hausser un sourcil. Bin voyons, manquait plus que ça ! Même lui avait remarqué à quel point elle tentait de se justifier.

"Quoi qu’il en soit, il me semble que tu t’es trompé en ce qui me concerne..."

*Oui oui, j’ai compris maintenant. *


"Mais soit, mets-moi donc dans le même panier que l’entièreté de la population anglaise."

*Mais en quoi ce que je pense est si important ? On s’en fout !*

"Je vais cesser d’aboyer à tes pieds tel un petit caniche..."

*Ah enfin ! Merci !*

"et je vais garder pour moi l’hypothèse que je me suis faite te concernant."


*Attend quelle hypothèse ? Eh ! Eh ! Ça m’intéresse ça ! On sait jamais, c’est peut-être un truc dont je n’avais pas pensé et qui me donnerait des idées !! Non mais reviens !! *


Bien-sûr, sa conversation mental resta… mental et rien ne transparut sur son visage, restant patient et impassible. Kath’ se tue enfin et s’éloigna, laissant tomber l’article de journal. Vladislav l’observa partir avant de ramasser le papier. Pas besoin de le lire. Au simple titre, il savait déjà de quoi ça parlait. Réglant un problème avec la bibliothécaire, Vladislav la vit lui jeter un regard par dessus son épaule avant d’aller s’installer. On lui avait dit une fois que quand une femme se permet un dernier regard, c’est que la discussion n’était pas totalement close, qu’elle attendait un geste de l’homme. Quoi qu’il s’en moquait, il voulait savoir maintenant. Sans hésitation, bien qu’il se permit un discret soupir pour se donner du courage, il quitta le rayon où Kathleen l’avait poussé (à croire que dans cette école, toutes les nanas ne se rendaient pas compte des situations ambigues où elles le mettaient à chaque fois. Eriu dans le Poudlard express, Kath’ entre deux rayons, la main sur son torse… Il allait avoir une réputation qui ne lui collait pas du tout! Non merci!) et s’installa à la table où elle s’était assise sans lui demander s’il pouvait. Après tout, elle avait bien profiter de son torse sans son consentement, alors elle n’avait rien à dire. Il jeta doucement l’article sur la table pour qu’il se pose devant elle. Il croisa les jambes à nouveau, assit en diagonale sur la chaise pour poser son coude sur le dossier. A l’aise !

«  Si tu n’aimes pas que l’on se trompe sur toi, tu devrais apprendre à être plus clair dans tes paroles. Même si je suis russe, je peux t’apprendre si tu veux. »

Il n’était pas vraiment sérieux dans sa proposition, c’était juste pour parler, voir la calmer, bien qu’il en doutait. Surtout qu’à la base, quand il avait répondu au deal, il parlait à elle, et pas à un gamin idiot. Du moins à la base c’est ce qu’il pensait, et voilà qu’elle a commencé à lui parler des gens en général, mais il s’en fout, il parlait avec elle pas avec quelqu’un d’autre, c’est pourquoi il s’était un peu moqué avec le « pas très perspicace », car il en attendait plus de la préfète de Serpentard au départ. D’elle. Pas un autre. Donc oui, il s’attendait à ce qu’elle sache qui il était, ce qui était le cas au final, donc elle les avait embrouillé pour rien. Enfin bref, elle commençait à être contagieuse, lui même avait l’impression de s’emmêler.

«  Et aussi à être moins agressive quand tu parles aux gens. Tu obtiens peut-être ce que tu veux avec des jeunes trouillards ici à Poudlard, mais je ne pense pas que tu obtiennes beaucoup de résultats ailleurs avec ce comportement, surtout devant des adultes. Tu arriverais juste à les énerver. Mais après tu fais ce que tu veux. »

Dixit les insultes, laisse tomber. Surtout si elle voulait en savoir plus. Son accent russe faisait vraiment un drôle d’effet quand il parlait comme ça. Il donnait l’impression d’être très calme et mature, et très à l’aise malgré que l’anglais ne soit pas sa langue maternelle. Pour le moment il se débrouillait bien. Il se moquait bien si elle allait bien prendre ce qu’il lui disait. Un conseil était toujours bon à prendre, surtout venant d’un russe. En Russie, on ne se permettait pas de parler comme elle l’a fait à n’importe qui. Ils étaient connu pour être très fière et avoir le sang chaud. Finalement, elle avait de la chance d’être tombé sur lui qui se moquait de tout, tant qu’il obtenait ce qu’il désirait.

«  Et si nous parlions de cette hypothèse que tu as ?


Il espérait qu’en posant cette question, elle allait faire un effort et ne pas montrer une sorte de victoire qu’elle penserait avoir obtenue. Si elle voulait obtenir plus d’informations comme elle semblait le montrer, elle allait devoir commencer à travailler sa manière de parler. Sinon, tant pis pour elle, il repartirait tout simplement.


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Kathleen Sherwood
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MessageSujet: Re: Les archives, ou petit tutoriel pour faire un chateau fort avec des livres!   Les archives, ou petit tutoriel pour faire un chateau fort avec des livres! EmptyMar 28 Aoû - 22:04
"Château fort..."


De retour à sa place, Kathleen tenta de se replonger dans sa lecture. Elle ne réussissait cependant pas à y parvenir, ne cessant de recommencer la phrase qu’elle lisait sans en comprendre le sens, son esprit étant concentré sur tout autre chose. Elle se remémorait en effet les dernières paroles qu’elle avait dites à Vladislav. Elle avait bien remarqué qu’elle avait en premier lieu réussi à attiser sa curiosité, avant de l’agacer avec ses explications à rallonge. Elle ne regrettait toutefois pas d’avoir pris tout ce temps pour s’assurer que ses intentions avaient été comprises ; allez savoir pourquoi, mais elle tenait en effet à ce qu’elles le soient.

Quelqu’un vint s’installer devant la rousse. Cette dernière n’eut pas besoin de relever son regard pour savoir de qui il s’agissait, car l’article qu’elle avait abandonné avec Vladislav vint se poser sur le paragraphe qu’elle lisait. Ne levant pas ses yeux pour autant, elle se contenta de retirer le morceau de papier journal et de le déposer à côté du bouquin avant de rapidement parvenir à se remettre à lire. Elle ignora royalement la première réplique du russe, poursuivant sa lecture comme si de rien n’était. Face à son silence, il se remit à parler, lui donnant des conseils dont elle se serait bien passés.

Il l’interrogea finalement sur l’hypothèse qu’elle avait le concernant. Kathleen s’empara de sa plume verte à bec d’argent, en plongea la pointe dans son encrier et se mit à écrire sur le parchemin qui se trouvait à côté d’elle une phrase synthétisant ce qu’elle avait lu pendant que le Serpentard s’adressait à elle. Reposant la plume devant son livre ouvert, elle daigna finalement lever sur lui son regard. Elle n’avait pas volontairement cherché à le faire attendre, mais elle avait tenu à finir ce qu’elle faisait. Croisant les bras sur la table, elle resta droite, expliquant de sa douce voix qu’elle garda basse malgré l’absence de la bibliothécaire :

« J’étais très claire. Ce n’est pas de ma faute si tu as fait des déductions hâtives. Ensuite... J’aimerais te dire que je suis désolée d’être agressive dans mes propos, mais ce serait un mensonge. Je suis comme je suis, et si ça ne te plaît pas, tu peux toujours aller demander les hypothèses des autres élèves en espérant qu’ils en aient. Et détrompe-toi, je sais parfaitement comment me comporter selon la personne que j’ai en face de moi. La preuve, tu es là, devant moi, à m’écouter. Maintenant, venons-en à mon hypothèse. »

Décroisant ses bras, elle attrapa son sac qui gisait toujours sur la table de bois et plongea sa main à l’intérieur, extirpant du fin fond de son sac un parchemin enroulé et maintenu fermé d’une ficelle. Détachant la ficelle, elle déplia le parchemin qu’elle posa à plat devant elle après avoir fermé son livre. Dessus, des tas de notes avaient été écrites de la main de Kathleen. Il y avait surtout des mots clés, des dates et des points d’interrogation disséminés sur la page et reliés entre eux par des traits ou des flèches. Dans un coin, un minuscule schéma représentant l’Europe avait été dessiné et était recouvert de points de différentes couleurs et de flèches.

« Ça. » fit-elle en montrant un grand V qui avait été écrit au milieu de la page. « C’est le centre de tout : Lord Voldemort. Le Seigneur des Ténèbres a longtemps vécu sous la forme d’un être à peine vivant, se cachant dans les forêts et parvenant à se maintenir en vie uniquement grâce à du sang de Licorne. Mon hypothèse est qu’il a tenté, afin de revenir à la vie, d’attacher ce qu’il restait de lui à un sorcier ou à une sorcière assez dingue pour l’accueillir. Je ne sais pas si tu le sais, mais dernièrement une chose a été retrouvée dans les écrits de Lord Voldemort... Une partie de lui serait encore quelque part. Peut-être dans une chose ou peut-être dans... Une personne. En 1991, date à laquelle il a commencé à tenter cette folie, il a été aperçu dans une forêt en Russie, quelques mois avant de trouver refuge en Albanie où nous savons aujourd’hui qu’il a croisé le chemin de Monsieur Quirrell, mais ça c’est une autre histoire... Ta mère vivait en Russie, à cette époque, n’est-ce pas ? Et elle était enceinte de toi ? Penses-tu qu’elle était assez folle pour vouloir laisser Lord Voldemort prendre possession de son corps, mais que le fait qu’elle était enceinte ait rendu la chose impossible ? Penses-tu que... Qu’il aurait pu laisser une trace ? En toi ? »

Tout en parlant, Kathleen avait fait danser ses mains sur le parchemin couvert de notes, passant son index d’une information écrite à l’autre au fur et à mesure qu’elle les mentionnait. Bien évidemment, elle en avait laissée certaines de côté, se contentant de celles qu’il fallait absolument qu’elle aborde. D’ailleurs, il s’agissait souvent des informations qui avaient été entourées ou soulignées à plusieurs reprises. Une fois sa prise de parole terminée, elle avait relevé lentement son regard, le posant sur le jeune homme qui lui faisait face et qui allait très certainement la prendre pour une dingue. La rousse ne serait en effet pas étonnée de voir le Serpentard partir dans un éclat de rire nerveux...


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Vladislav Wolkoff
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MessageSujet: Re: Les archives, ou petit tutoriel pour faire un chateau fort avec des livres!   Les archives, ou petit tutoriel pour faire un chateau fort avec des livres! EmptyMer 29 Aoû - 11:46


"Château fort..."










Vladislav ne se brusqua pas devant l’attitude de Kathleen qui mettait un point d’honneur à terminer sa lecture. Il faisait pareil quand on le dérangeait en pleine étude. Entre deux, il avait légèrement bougé pour croiser ses bras sur son torse, légèrement affalée sur sa chaise pour une position plus confortable. Lorsqu’elle lui adressa enfin la parole, Vladislav roula des yeux. Très bien, si elle s’obstinait à être têtue et à ne pas vouloir corriger ce qui faisait défaut dans sa pêche aux informations, ce n’était pas son problème. Comme il ui avait dit, elle fait ce qu’elle veut. Finalement, il ne changeait pas spécialement d’avis sur elle : ennuyeuse. Et perte de temps ! Autant juste obtenir ce que l’on voulait et partir. Mais ca journée à la bibliothèque lui imposait de faire une pause et elle était distrayante. Il continua de l’écouter lorsqu’elle sortit son parchemin. Finalement, lui aussi obtenait ce qu’il voulait. Elle qui pensait être victorieuse de sa présence devant elle malgré ses insultes, lui obtenait juste à nouveau ce qu’il voulait. Il était bien gagnant sur ce coup là. Il obtenait une liste et des réponses également, et sans qu’elle ne demande autre chose en retour cette fois. Oui des réponses, car même si ce qu’elle disait était tiré par les cheveux, il savait que Voldemort était allé en Russie et avait probablement croisé le chemin de sa famille ou même d’autres familles. Même s’il ne vivait plus en Russie, il pourrait peut-être, au prochaine grandes vacances, rendre visite à sa chère famille et essayer d’extirper quelques informations. Voir envoyer un simple hibou, ça lui éviterait de les voir. S’était une piste comme une autre.

« Ta mère vivait en Russie, à cette époque, n’est-ce pas ? Et elle était enceinte de toi ? Penses-tu qu’elle était assez folle pour vouloir laisser Lord Voldemort prendre possession de son corps, mais que le fait qu’elle était enceinte ait rendu la chose impossible ? Penses-tu que... Qu’il aurait pu laisser une trace ? En toi ? »

Oh que oui elle était folle, mais pas dans le sens où elle se laisserait faire, du moins pas contre sa volonté. Et sur ce coup, il était bien ignorant sur comment sa mère aurait pu réagir face à la visite du seigneur des Ténèbres, même « sous la forme d’un être à peine vivant ». Il ignorait encore si elle l’adorait ou le détestait. En fait, il la voyait sans mal vendre son fils aux ténèbres, rien que pour s’en débarrasser. A ce demander comment il avait fait pour bien grandir. Il pouvait dire merci à sa grand-mère d’avoir obligé sa fille à élever correctement son fils malgré tout. Après le déshonneur que sa mère avait causé en quittant son mari, elle se devait de se rattraper avec son fils qui devait restaurer l’honneur de la famille, bien qu’il avait peur de savoir ce que l’on attendait de lui au vu de leur affinité pour la magie noire. Mais pour le moment, il s’occupait simplement de l’éduquer, et peut-être que sans qu’il en ai conscience, ils le tournaient vers un certain chemin… qui ne le dérangeait pas pour l’instant, au contraire. Il devait avouer qu’un lien s’était créé entre lui et sa grand-mère. Elle lui avait apprit beaucoup. Elle avait était une mère bien plus que sa génitrice. Il lui enverrait un hibou, elle lui apporterait des réponses. Surtout si ça avait un lien avec la magie noire. MAIS l’histoire de Kathleen n’en restait pas moins saugrenue. Pas impossible, mais franchement… Lui, un horcruxe ? Car oui, à Durmstrang, on ne cachait pas ce qu’était cette magie noire. Pendant que la demoiselle parlait, Vladislav avait fermée les yeux, son pied gauche, surélevé par sa jambe droite, appuyé contre la table, se basculant légèrement. Il avait un sourire sur les lèvres. Peut-être à cause des paroles de Kath’ ou à cause de ses pensées. Mais il semblait serein, comme si une telle hypothèse ne lui faisait rien. En fait, il ne savait pas s’il devait rire aux éclats et partir ou la mettre dans un coin et peut-être la vérifier plus tard si elle prenait en importance, ce qui n’était pas le cas pour l’instant. Pour le moment, la vérité est qu’il n’avait aucune réponse à donner à Kathleen. Qu’est-ce qu’il en savait de ce que sa mère avait fait pendant qu’il était en train de se développer dans son ventre ? Les deux premières questions ressemblaient plus à des affirmations, alors il n’y avait rien à répondre.

Il finit par rouvrir les yeux, se rendant compte du silence. Il remarqua qu’elle le regardait, attendant des réponses. Son sourire quitta ses lèvres, se redressant sur sa chaise d’un petit claquement sec de la chaise dont l’équilibre précaire qui lui était imposé avait disparu en même temps que le pied de Vladislav sous la table. Il se pencha sur la dite table, posant ses coudes sur le bois et croisant ses mains. Il avait un petit regard malicieux et un léger sourire en coin qui n’avait rien à voir avec ce que venait de dire Kathleen mais à cause de ce qu’il allait dire.

«  Tout ce que je sais, c’est que oui, ma mère est complètement folle. Alors pourquoi pas ? Ce serait bien son genre. »

Il n’en dit pas plus, s’amusant de la voir ainsi concocter de telles hypothèses. Et puis, qui était-il pour juger ? Les choses les plus folles pouvaient êtres étonnamment vrai. Donc why not ? Pourquoi ne pas la laisser continuer à chercher dans ce sens ? Ça ne faisait de mal à personne après tout et lui ça l’amusait. Il se laissa tomber contre le dossier de sa chaise, repassant son bras par dessus le dossier.

« Dis moi Kathleen Sherwood, pourquoi t’intéresser à tout ça ? »

Si elle répondait, cool, dans le cas contraire, il ne perdrait pas d’avantage son temps et partirait. Il avait été tenté de ne pas lui répondre mais cette question lui brûlant les lèvres, il s’était efforcé de lui dire le peu qu’il savait. En gros la folie de sa mère. Il s’en moquait totalement de comment on voyait sa mère. Il ne la portait pas dans son cœur, et s’était réciproque. Alors Kathleen Sherwood, pourquoi tant de recherches sur sa personne ? Travaillerait t’elle pour les mangemorts survivants ? Cherchait-elle à ramener le Seigneur des Ténèbres ? Ou au contraire, à éviter que ça arrive ? Si le sujet était très sérieux pour les anglais, lui s’amusait bien pour le moment. Après tout, tout n’était qu’hypothèse. Il deviendrait peut-être un peu plus sérieux si du concret se produisait.

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MessageSujet: Re: Les archives, ou petit tutoriel pour faire un chateau fort avec des livres!   Les archives, ou petit tutoriel pour faire un chateau fort avec des livres! EmptyMer 29 Aoû - 21:56
"Château fort..."


Kathleen ne s’attendait pas à cette réaction venant de la part de Vladislav. A vrai dire, elle s’attendait plutôt à ce qu’il se moque d’elle, qu’il éclate de rire, et qu’il s’en aille sans même répondre à sa question. Le fait qu’il réagisse avec tant de calme et qu’il parut même réfléchir un instant à l’hypothèse qui venait de lui être présentée ne faisait que réconforter la rousse dans ce qu’elle pensait. Ce qu’elle ne lui avait pas dit c’est que cette théorie était possible avec plus d’un sorcier qui avait leur âge ou un peu plus. Quoi qu’il en soit, cette hypothèse n’était rien de plus qu’une possibilité parmi tant d’autres. Tout ce qu’elle se demandait, c’était à quel point la manière dont elle avait personnellement compris ce qui avait été découvert dans les écrits du Seigneur des Ténèbres se rapprochait ou non de la réalité. Peut-être en était-elle très loin, et que l’arbre dont il avait fait mention était réellement un végétal, et qu’il ne s’agissait de loin pas d’une métaphore quelconque.

Ecoutant son interlocuteur répondre à sa question, la Préfète resta un peu sur sa faim. Elle s’attendait à plus de détails, comme par exemple des faits qui avaient mené le jeune homme à une telle affirmation. Dire qu’un membre de sa famille était atteint de folie n’était pas une chose que l’on faisait sans raison et Kathleen, elle, elle voulait les connaître, ces raisons. Elle n’eut cependant pas l’occasion de le questionner de manière plus précise, car, déjà, il l’interrogeait sur ses motivations. C’était le risque, en se mettant à poser des questions aux gens : qu’ils questionnent en retour. Ouvrant d’abord la bouche pour donner une réponse, la demoiselle la referma, se devant de trouver les mots justes avant de se mettre à parler. Affirmer ne pas apprécier les nés-moldus était une chose, mais avouer être à la recherche du Seigneur de Ténèbres relevait du suicide. Les familles Rowle et Sherwood avaient échappé de justesse à la prison, ce n’était pas pour que la fille issue de cette union finisse à Azkaban après s’être confiée à la mauvaise personne.

« Peut-être ai-je l’espoir de découvrir ce que la fameuse phrase dont tous les journaux parlent ces derniers temps signifie, et ce afin de prévenir les gens les plus à même de réagir de la bonne façon suite à la découverte de cette information...»

Cette formulation de phrase relevait du génie : elle pouvait être comprise de différentes manières selon les personnes que l’on considérait comme étant « les plus à même de réagir de la bonne façon ». Pour quelqu’un qui ne désirait pas revoir Lord Voldemort revenir au pouvoir, Kathleen ferait-là très clairement référence aux Aurors. Pour les autres, elle penserait aux quelques Mangemorts et aux partisans qui avaient survécu et qui n’étaient pas ou plus en prison. Ainsi, la Préfète ne mentait pas, tout en donnant assez peu d’informations pour être bien vue de son interlocuteur, quels que soient les idéaux de ce dernier. Le Seigneur des Ténèbres étaient, aux yeux de la demoiselle, un sorcier qui avait parfaitement compris que les sorciers ne pouvaient pas espérer vivre sereinement tant que les nés-moldus et, par extensions, les moldus restaient sur leur chemin. Une éradication pure et simple était l’unique solution, et lui seul avait osé mettre en oeuvre ce que personne n’osait faire jusqu’alors et ce que bien des Sang-Pur espéraient voir venir. C’était entre autres pour son ambition élevée que Kathleen le respectait.

« Maintenant, si tu veux bien me laisser retourner à ce que je faisais... J’aimerais bien finir cela avant que la nuit ne tombe. »

En disant cela, Kathleen espérait couper court à la discussion et empêcher ainsi Vladislav de la questionner plus amplement et de manière plus précise. En parlant, elle avait affiché un sourire courtois comme elle avait si bien appris à le faire. Le genre de sourire qui ne voulait rien dire, mais que bien des sorciers de la haute bourgeoisie savaient afficher lorsque cela leur était nécessaire. Commençant déjà à enrouler le parchemin qu’elle avait ouvert entre elle et lui, la rousse n’espérait qu’une chose : que personne n’avait entendu leur discussion. Ils avaient certes parlé doucement, et personne ne se trouvait trop proche d’eux, mais on ne savait jamais si des oreilles, à rallonge ou tout simplement curieuses, trainaient dans le coin... Kathleen n’avait pas pensé une seule seconde qu’elle pouvait se confier ouvertement à Vladislav et lui faire part de son idéologie. Après tout, le Choixpeau n’avait-il pas dit lui-même, au cours de la cérémonie officielle annonçant le début de l’année scolaire, qu’il ne fallait surtout pas avoir une confiance aveugle en tout homme ?


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Vladislav Wolkoff
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MessageSujet: Re: Les archives, ou petit tutoriel pour faire un chateau fort avec des livres!   Les archives, ou petit tutoriel pour faire un chateau fort avec des livres! EmptyJeu 30 Aoû - 23:24


"Château fort..."








Vladislav l’observa avec un sourire mal dissimulé (si seulement c’était son but), se demandant à quoi elle pouvait penser, ou plutôt quelle réponse elle allait lui donner. Car visiblement, elle allait lui répondre là où elle aurait très bien pu garder le silence. Que caches-tu Sherwood pour autant t’évertuer à te justifier ? Le sourire de Vladislav s’étira à sa réponse. Le russe était accoudé sur la table en bois, les mains croisées sur lesquelles reposait son menton. Son fin sourire et ses yeux pétillants et vifs lui donner l’image d’un serpent resserrant sa prise autour de sa proie. Sa voix se fit basse et grave, vrombissante. Ouaip, un mélange de vipère et de gros chat ronronnant presque. Il adorait parler avec Kathleen qui se trouvait être un bon divertissement tant elle se démenait pour cacher la vérité.


«  Là est de savoir qui sont ces personnes que tu souhaites prévenir, mais je suis certain que tu ne me le diras pas. »

A vrai dire, elle n’avait pas besoin de répondre, elle sous-entendait. Il pouvait facilement se dire qu’un tel mystère sur ces dites personnes montrait qu’elle voulait les cacher. Qui se cachait d’aider les Aurors ? A part des espions ou, justement, des fidèles du Seigneur des Ténèbres. Soit elle parlait des mangemorts, soit elle les espionnait et ne devait pas trahir sa couverture, au cas où lui en serait un. La deuxième hypothèse était plus difficile à croire. Elle n’était qu’une enfant. Certes, on ne savait jamais, surtout avec ces anglais qui ont laissés un enfant faire le sale boulot à leur place pour se débarrasser du plus grand mage noir de tout les temps. Mais tout de même. Son instinct lui criait qu’elle n’était pas une gentille fille. C’était là un don qu’il avait. Il lui suffisait de regarder dans les yeux et de discuter, et il lui arrivait de ressentir certaines choses, surtout si une personne était de confiance ou non. Elle ne l’était pas. Il sentait quelque chose de sombre, de fourbe et de potentiellement dangereux. Si elle cessait d’être aussi têtue et de développer ses capacités, elle pourrait faire des prodiges. Elle pourrait, mais pour le moment, elle lui semblait naïve, prétentieuse, ennuyeuse dans ses paroles mais surtout pas dangereuse. Une gosse de riche, voilà tout ce qu’il voyait pour le moment, qui suivait sûrement à la lettre les ordres de maman et papa sang-purs comme c’était souvent le cas avec eux. Faut dire qu’ils étaient un peu formatés dès la naissance, ces pauvres enfants qui n’avaient que pour seul tord d’être dans une famille d’extrémistes. Attention, il ne fallait pas trop les titiller, par excès de rage ils pourraient faire mal, comme n’importe qui. Mais la subtilité par contre, c’était pas son truc. Du moins pas avec lui. Il trouvait qu’elle en dévoilait beaucoup pour une personne qui semblait plutôt vouloir cacher des choses.

Vladislav eut un sourire en pensant à quelque chose. Il se pencha un peu plus vers elle, ignorant sa dernière phrase. Sa voix se fit encore plus basse.

« Juste une dernière question, Kathleen Sherwood. Où se planque les mages noirs ? »

Il avait osé. Il lui adressa un sourire de toute ses dents. Oui oui. Qui ne tentait rien n’a rien et quelque chose lui disait qu’elle savait ou quelle connaissait quelqu’un qui savait, qu’elle soit dans le camp de Voldemort ou des Aurors. Elle collectait ben trop d’informations pour qu’il ne tente pas sa chance. Bien entendu, il n’attendait aucune réponse de sa part. C’est bien pour ça qu’il se redressa calmement, attrapant son sac dont la bandoulière rejoignit son épaule. De quoi lui laisser le temps de répondre, sinon il partirait en ayant au moins eu la petite victoire de lui mettre le doute en elle, quelle qu’il soit. Rien qu’en lui disant que sa mère était folle, il avait sûrement emballé son esprit. Oui, vraiment naïve. Et déjà, Vladislav lui tournait le dos, commençant à se diriger vers la sortie. Soit elle allait réagir d’une manière ou d’une autre, soit c’était la fin de cet échange, sans regret pour sa part. Il en avait appris et obtenu bien plus qu’il n’aurait pu en rêver.




Dernière édition par Vladislav Wolkoff le Lun 3 Sep - 22:14, édité 1 fois
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Kathleen Sherwood
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MessageSujet: Re: Les archives, ou petit tutoriel pour faire un chateau fort avec des livres!   Les archives, ou petit tutoriel pour faire un chateau fort avec des livres! EmptyLun 3 Sep - 18:57
"Château fort..."


La Préfète de Serpentard avait une manière bien simple de fonctionner : quand on lui posait des questions claires et précises, elle y répondait, sachant pertinemment qu’en agissant ainsi la personne qui lui faisait face n’aurait pas d’autres choix que de répondre à ses interrogations à elle, le jour où elle en aurait. Dans le cas où elle se tenait face à une personne dont la langue se trouvait être bien plus difficile à délire que cela, pareil fonctionnement lui offrait autre chose : une certaine candeur. Paraître idiote était la meilleure manière d’obtenir des informations. Ses interlocuteurs finissaient pas dire des choses et poser des questions qui les trahissaient sans même qu’ils ne s’en rendent compte. Ils pensaient sans doute qu’elle était trop naïve et c’était exactement ce qu’elle recherchait : paraître trop jeune, trop bête, trop sotte... Ça lui donnait une longueur d’avance, parfois même deux, en plus de l’effet de surprise engendré par l’apparente faiblesse qu’elle reflétait et qui, au final, ne s’avérait être qu’artifice. Oui, paraît naïve petite Kathleen, pour qu’ainsi les gens ne te soupçonnent pas et qu’ils ne soient que plus étonnés le jour où tu leur passeras le couteau sous la gorge sans le moindre tremblement dans cette main qu’ils croyaient être si faible. Ce n’est pas « soit belle et tais-toi », mais « sois bête puis bats-toi ».

« Les Aurors, voyons ! Qui d’autre ?! »

Cette exclamation fut dite avec tant d’aplomb que personne ne pouvait douter de sa véracité. Même les gens qui connaissaient ses véritables intentions se seraient retrouvés à les remettre en question suite cette simple affirmation. Si la discussion avait été entendue par son père et sa mère, ceux-ci l’auraient immédiatement mise à l’écart des affaires familiales, et ce, sans même lui laisser le temps ou l’occasion de s’expliquer. A vrai dire, elle avait fini par se convaincre elle-même qu’elle irait voir les Aurors le jour où elle percerait le mystère de l’étrange phrase. Comment ? Pourquoi ? Aucune idée. C’en était... Déstabilisant. Si un Legilimens s’était trouvé dans sa tête à cet instant, il en serait rapidement ressorti, tant les choses qui s’y passaient n’étaient pas cohérentes les unes avec les autres. Même le visage de la demoiselle affichait une réelle perplexité. Elle ne savait vraiment pas quelles autres personnes elle aurait pu prévenir. C’était là un don qu’elle avait : se convaincre elle-même de l’opposé de ce qu’elle savait pour embrouiller ses interlocuteurs. Son Occlumens de mère fermait son esprit, elle, elle le faisait partir volontairement en vrille. Voyant le jeune homme se préparer à partir, elle haussa les épaules, se disant qu’après tout il avait peut-être une fois de plus mal compris ce qu’elle avait dit. C’est alors qu’il l’interrogea une dernière fois. La gorge serrée, l’air horrifié, elle le questionna :

« Pour... Pourquoi tu poses cette question ? C’est parce que tu es l’un d’entre eux et que tu veux retrouver tes semblables ? Hein... ? » Sur son visage, on ne voyait qu’inquiétude et dégoût. Sa voix se brisa lorsqu’elle murmura, effarée : « Oh mon Dieu... ».

Comme si on lui avait dit que le château était en feu, elle se mit à ranger rapidement ses affaires, lançant des regards terrorisés en direction de Vladislav, exactement comme s’il venait d’annoncer à une Sang-de-Bourbe qu’il était ni plus ni moins que Voldemort revenu d’entre les morts pour l’exterminer. Le russe ne savait rien de Kathleen. Seule la gestuelle et la manière de s’exprimer de cette dernière avaient pu lui apprendre qu’elle avait été élevée dans une famille riche, mais il ne connaissait rien de son histoire. Après tout, il se pouvait tout à fait que la rousse ait en horreur les Mangemorts ! Elle lui avait certes fait comprendre qu’elle était, tout comme lui, la fille de Mangemorts, mais à aucun moment dans ses paroles elle n’avait sous-entendu qu’elle acceptait ce qu’avaient fait ses ancêtres. Il était également probable que, si elle avait fait des recherches concernant la mystérieuse phrase qui avait été retrouvée, c’était pour s’assurer que Voldemort continue à faire partie du passé. Sans attendre la réponse du Serpentard, elle se leva précipitamment et tenta de mettre la bandoulière de son sac sur son épaule... Mais voilà qu’elle la laissa s’échapper et que sa besace tomba au sol, le contenu de celle-ci s’éparpillant par terre. S’agenouillant, elle commença à ramasser ses affaires, les mains tremblantes.


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MessageSujet: Re: Les archives, ou petit tutoriel pour faire un chateau fort avec des livres!   Les archives, ou petit tutoriel pour faire un chateau fort avec des livres! EmptyLun 3 Sep - 22:45


"Château fort..."









Bien qu’elle s’exprime de manière convaincante, Vladislav avait l’impression qu’elle ne lui disait pas vraiment la vérité. S’il comparait son comportement depuis tout à l’heure, elle mettait bien trop d’aplomb dans sa réponse pour qu’elle convainc le russe totalement. Pourquoi tant de mystères pour finalement s’exclamer comme un stupide gryffondor ? Oui lui aussi commençait à parler d’eux comme ça. Il préférait garder le doute pour le moment sur ses réelles motivations. Mais il devait dire que pour un regard extérieur, elle avait très bien joué. Lui-même y croit à moitié, voir un peu plus, lui laissant le bénéfice du doute. Si c’était le cas, elle faisait une bonne comédienne. La vérité était qu’elle n’avait pas à répondre. Ce ne sont pas ses histoires, il ne se sentait pas concerné par tout ça. Preuve est qu’il partait.




Puisqu’il avait eu sa réponse, il ne répondit pas et continua dans son élan vers la sortie sans la regarder. Cependant, il fit un arrêt en entendant sa voix de fille apeurée, angoissée, dégoûtée…. Qu’est-ce qu’elle avait encore inventé ? Les yeux de Vladislav s’agrandir légèrement une micro seconde, surpris pas sa trouvaille. Lui ? Un mangemort ? Il se demandait si elle était sérieuse ou si elle était digne de serpentard, fourbe. Il l’observa en silence faire tomber ses affaires. Il se demandait aussi si elle était schizophrène ou bipolaire, son attitude ne correspondait en rien à la prétentieuse qui s’était permise de se coller à lui. Ni à la préfète qui était venu le chercher dans le Poudlard Express et avait fait preuve d’un sacré caractère devant sa camarade de route.Il fronça les sourcils. Il se moquait bien de ce qu’elle pouvait penser ou ce que les autres penseraient - lui un mangemort ? Prouvez-le- mais il devait dire que sa petite panique et ses propos pouvait devenir une source de problèmes pour lui. Vladislav sortit de sa surprise tandis qu’elle ramassait ses livres. Il regarda autour de lui discrètement. Des élèves dérangés dans leurs études avaient fait leur apparition pour voir d’où venait ce grabuge qu’avait fait la serpentard en faisant tomber son sac. Bien, des témoins pour le protéger légèrement. Il ignorait encore si elle était sincère dans son petit numéro ou non -peut-être était-elle très bonne comédienne-, mais dans les deux cas, il devait calmer le jeu. Il pouffa un rire entre ses doigts, très amusé. Se trouvant à une distance raisonnable lors des faits, il s’avança lentement vers elle avec un doux sourire, ennuyé intérieurement, et s’abaissa, comme un élève aiderait gentiment une camarade de maison. Il se devait de jouer le rôle du gentil garçon. Il attrapa un livre qu’il lui tendit.




« Voyons, Kathleen, en ai-je vraiment l’air ? Bon ok tu ne peux pas juger ça à mon apparence. Mais tout de même. Il y a encore quelques jours je ne connaissais ni ce nom, ni vos histoires de mages noirs. Allez, calme toi, tu n’as aucune crainte à avoir de moi. Je viens de Russie n’oublie pas, nous ne grandissons pas dans vos histoires. On en a bien assez par chez nous pour nous mêler des vôtres Je te l’ai dit, je cherche juste à connaître mon père biologique pour me prouver que je ne suis pas comme lui justement. Je ne suis en rien responsable de son orientation professionnelle. »




Dixit mangemort. Il n’avait pas parlé spécialement bas, parlant normalement. Ainsi, quelques témoins pouvaient dire ce qu’il lui avait dit et elle ne pouvait pas inventer de quelconques menaces qu’il aurait pu lui murmurer à l’oreille. Oui, Vlad’ pouvait être un peu parano. Il se méfiait des humains, sachant de quoi ils étaient capables. Des élèves commençaient à se rameter autour d’eux. Vladislav était d’un pacifisme. Il posa avec douceur le livre sur la pile qu’elle faisait, puis se releva avec un sourire.




«  Au plaisir de nous recroiser, miss la Préfète ! »




Il était ironique bien-sûr, mais qui pourrait le dire. Puis Vladislav partit réellement cette fois, du moins il l’espérait, en lui faisant un petit signe de la main. Heureusement que la bibliothécaire était partit en pause. Il ignorait à quel jeu jouait Kath’, mais il refusait d’y participer et même de l’animer. C’était un feu bien trop dangereux pour lui. Il préférait la laisser seule dans sa folie paranoïaque. Bon à dire vrai il n’était pas obligé d’essayer de la calmer. Et quoi, la rumeur allait courir qu’il est un mangemort. Comme-ci ça allait changer grand-chose. Quasi tout les serpentards étaient affublés de ce rôle, un de plus un de moins. Mais il n’aimait pas ce genre de scandale infondé, alors autant calmer le jeu avant qu’il ne prenne trop d’ampleur. Du moins il aura essayé. Il ignorait après tout ce qu’il se passait dans la tête de sa préfète.



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Kathleen Sherwood
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MessageSujet: Re: Les archives, ou petit tutoriel pour faire un chateau fort avec des livres!   Les archives, ou petit tutoriel pour faire un chateau fort avec des livres! EmptyMer 5 Sep - 19:37
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En relevant son visage, Kathleen constata que Vladislav approchait d’elle. Toujours embourbée dans sa folle comédie, elle eut un mouvement de recul, observant le jeune homme avec un regard terrifié, comme s’il allait s’en prendre à elle. Elle s’était bien rendue compte que des élèves s’étaient levés de leur chaise pour voir ce qu’il se passait. Il y avait même quelques adolescent qui étaient sortis du rayon dans lequel ils se trouvaient pour assouvir leur curiosité qui les avaient poussés à montrer le bout de leur nez pour s’enquérir de ce qu’il se passait. Le russe lui tendit un livre qu’elle ne prit pas immédiatement, laissant sa main suspendue en l’air comme si elle hésitait à s’emparer du bouquin... A la voir agir ainsi, on aurait pu croire qu’elle s’apprêtait à passer un pacte avec le diable en personne.

En prenant une voix douce, Vladislav rassura la Préfète, lui expliquant qu’il ignorait tout des histoires qui s’étaient produites en Angleterre une dizaine d’années auparavant et qu’il s’y intéressait uniquement pour en apprendre plus sur son géniteur. Déglutissant avec peine, le personnage que jouait Kathleen ne semblait pas être totalement convaincu. Car oui, au final, ce n’était qu’une mascarade, mais, tel un acteur qui entrait trop intensément dans son personnage, la rousse s’était profondément embourbée dans le rôle qu’elle avait endossé. Si, pour protéger ses véritables motivations, elle avait dû se faire passer pour une folle, il y aurait eu fort à parier qu’elle aurait fini sa semaine à Sainte-Mangouste, attachée à un lit.

En effet, affirmer haut et fort ne pas apprécier les Sang-de-Bourbe était une chose, mais avouer son admiration pour le Seigneur des Ténèbres en était une toute autre... Il ne fallait pas que ses idéologies soient connues de qui que ce soit ; elle le savait. C’était pour cette raison que, poussée par une force interne qui ne semblait se réveiller qu’en cas d’extrême urgence, elle avait su retourner totalement la situation. Rien, que ce soit dans ses gestes, dans ses yeux ou dans ses mots, ne pouvait la trahir, tout simplement parce qu’elle était profondément convaincue de ce qu’elle racontait. Le mensonge est un art que seul les grands savent manier correctement, et en l’espace d’un instant, Kathleen en était devenue maître.

S’emparant finalement du livre, son geste restant toutefois hésitant, elle n’osa pas ouvrir la bouche, pas même pour saluer le Serpentard qui s’en allait. Elle n’avait pas relevé le surnom qu’il lui avait donné, bien trop occupée à ranger ses affaires. Ce n’est qu’une fois relevée que la rousse se rendit compte qu’elle n’était plus elle-même. Tirant une chaise, elle prit place, laissant son sac au pied de sa chaise. Les yeux rivés sur le bois de la table, elle n’était même pas capable de savourer sa victoire et de sourire : elle était encore bien trop empêtrée dans son rôle. De toute évidence, elle parvenait rapidement à se glisser dans la peau de quelqu’un qu’elle n’était pas, mais il lui était bien plus complexe d’en ressortir.

Après une dizaine de minutes d’immobilité totale, Kathleen se remit à respirer profondément. Comme si elle venait de se réveiller d’un long sommeil, elle bougea ses doigts engourdis. Encore un peu, et elle aurait pu s’étirer de tout son long. Ce n’est qu’à ce moment-là, plus de dix minutes après le départ de Vladislav, qu’un très vague sourire s’afficha sur son visage de porcelaine. Ce n’était pas la première fois que la rousse se laissait ainsi emporter par un rôle qu’elle désirait endosser. Cependant, il ne lui était jamais arrivé d’incarner à ce point le personnage pour lequel elle tentait de se faire passer. C’en était presque effrayant. Se levant, elle attrapa son sac, mit la bandoulière sur son épaule, et s’en alla, croisant au passage la bibliothécaire qui revenait.


[Fin du RP]


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